1er Mars, 22h42.
Nous sommes 2 Gogols.
Il fait nuit dehors et par principe là où nous nous rendons il y fait toujours nuit dedans.
Un repérage Google Earth est toujours recommandé pour bien appréhender le lieu à explorer.
« Le truc étant sous terre… tu appréhendes bien Gogol??? »
…pas de réponse…
Équipé comme il se doit de 2 torches, de 4 piles AA et d’1 choco nous faisons face à l’entrée des lieux.
Telle une bouche sculptée dans la roche, des dents creuses donnent accès à l’intérieur du géant ensevelit.
« Gogol… »
« Quoi? »
« Tu sais à quoi ça ressemble l’intérieur d’un géant? »
« … »
« Je crois en avoir une petite idée Gogol… »
Dans les faisceaux de nos torches se dessine des arrêtes géométriques, des cubes immenses, des colonnes pharaoniques, des successions de dalles menant au centre de la terre.
On est à la fois dans les coursives du tombeau d’un pharaon, à la fois dans un parking pour voiture géante, à la fois dans les mines de la Moria poursuivant une quête épique.
A tout moment on s’attend à voir l’obscurité rougir et charger Le Balrog gardien des lieux. Mais il faut croire que la légende était vrai.
Le Balrog a été battu.
La mine n’a plus de gardien.