Par où commencer…
Dans le monde de l’exploration la Villa Asylum est la référence Europe en question d’Asile psychiatrique.

Oui ici nous ne sommes pas dans un complexe médical où on vient passer un mois pour soigner la mauvaise toux de Papy. Non ici nous sommes dans un véritable asile psychiatrique où l’on soignait les troubles mentaux des patients. Un asile psychiatrique. Seulement 2 mots mais des casseroles d’imaginaires liées à ce type d’endroit. Saupoudré le tout du qualificatif « Abandonné » et vous voilà aux portes d’une nouvelle saison d’American Horror Story.

Historiquement la villa a été construite en 1800. Le propriétaire de cette dernière la léguera sur son lit de mort à la ville pour dédier le lieu aux soins psychiatriques. Ce lègue fut animé par le fait que son propre fils était atteint d’une maladie mentale, c’était pour lui une garantie de « bon soin » contre l’ensemble de la propriété.

L’asile tel qu’on le connait voit donc le jour en 1868.

Aujourd’hui la propriété est à l’abandon depuis presque 30 ans et se compose d’une dizaine de bâtiments ajoutés aux cours des années pour répondre aux besoins croissant de l’institution.

Cependant le point clé de l’exploration reste la villa historique et sa façade charismatique qui vous plonge en plein nouveau Mexique. Plus brutal que du charisme j’ai même envie de parler de carrure… si bien que dès que tu poses les yeux sur elle cette dernière ne te lâche plus du regard. Poli, toi tu baisses la tête, tu regardes tes baskets le temps de laisser passer l’affront. Mais quelques secondes plus tard en relevant les yeux tu t’aperçois qu’elle te fixe encore.
A ce moment là, dans un vertige de l’esprit, il se peut que tu l’entendes te chuchoter d’une voie grave

« Viens. Entre. Je vais t’bouffer. »

Pour information sur cette exploration Gogol est seul. Et oui Batman ayant un mini Gogol dans le ventre, le milieu médical n’a pas donné son accord pour une virée de 15h en Italie… Bizarre.

Je suis donc seul et je décide en toute logique de répondre par la positive à la demande d’infiltration de notre colosse psychiatrique.
Trouver une entrée. Très rapidement je me rend compte que l’ensemble du rez-de-chaussée est condamné. Les ouvertures sont murées puis scellées par des grilles. Mais, façade arrière, je déniche une chatière. Située à 1m50 de hauteur elle est creusée dans les parpaings donnant sur une pièce noire… De loin ma grande préférence en terme d’infiltration… « Gogol on a pas fait 500 kilomètres pour faire bredouille! » Dans ces cas là, pour ne pas laisser trop de place au doute, j’ai inventé une solution miracle : 1 > Prendre son sac photo. 2 > Saisir son trépied. 3 > Jeter le tout à l’intérieur. Même si tu n’as pas du tout envie d’entrer faudra bien que tu récupères ton matosse mon pote!

Chose faite je me hisse à mon tour et plonge les pieds en avant dans l’Upside Down.

Je passe d’un soleil de midi Toscan, à une pénombre totale. D’aveuglant à aveuglé il n’y a pas eu de transition. Je vois que dalle. Mes pieds devinent du verre au sol pendant que ma frontale joue au jeu du bien et du mal avec l’obscurité mais sans réussir à l’emporter.

Je tente de reprendre la main sur la situation en effectuant un tour rapide de la pièce. Vraisemblablement je suis directement tombé dans une sorte de chambre « Patient » dont les murs sont recouverts de dessins. C’est sympa ces dessins. C’est chaleureux. C’est convivial tout ces visages. Il y a des représentations de familles. C’est plein de monsieur barbus et de médecins qui te regardent. C’est ponctué de belles armes à feux. C’est chaleureux les armes à feux. C’est convivia… Quoi des armes à feux??!!! Wwwaaaaaa…

*Goutte de sueur*

Après avoir retourné frénétiquement ma torche dans toutes les directions pour trouver une issue à cette pièce, je parviens à m’extraire dans un couloir de service. Ce dernier toujours plongé dans le noir distribue une à une plusieurs chambres. À mi parcours je commence à deviner une lueur…

Quand tout d’un coup :

« Un couloir étroit et obscur… Un escalier de fer… En haut de cet escalier une porte entre-ouverte, d’où nous parviennent les accords d’une musique, qui en ce lieu nous paraît irréelle. »

*Coup de tonnerre*

Voilà j’y suis… la fameuse salle centrale ! Un volume aussi large que haut, ouvert sur 2 niveaux. Des ornements et des peintures du sol au plafond. Des balcons en bois et fer forgé serpentant de part en part. Le tout relevé par une peinture de ciel digne de la chapelle Sixtine. Le Graal ! Pour achever le tableau des Hirondelles virevoltent dans les hauteurs de la pièce enchaînant des courses poursuites entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment. Juré j’avais jamais regardé un Disney aussi Creepy !

Calme-toi Gogol.

Après ça, même en faisant de leur mieux, les salles de soins aux ambiances pesantes et autres cagoules d’électrochocs encore chaudes, n’arrivent pas à me ramener à la raison.
J’ai été aveuglé pour la troisième et dernière fois. Putain d’asile.

Ciao ragazza.